[Société Majorette (Emile Veron, fondateur)]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0740 FIGRPT1881 01
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 24 x 18 cm (épr.)
description Emile Veron dans le showroom de l'entreprise Majorette.
historique Oubliées les années quatre-vingt ! La firme lyonnaise attaque pleine ligne la nouvelle décennie par un bond spectaculaire de ses ventes. Comment ? La réponse d'Emile Véron, le pdg.
historique Noël a tenu ses promesses, les producteurs ont la cote et Majorette est l'un des plus gâtés. La célèbre entreprise de Rillieux-la-Pape annonce pour l'exercice 89 un chiffre d'affaires de 700 millions de francs, soit une progression de 40% par rapport à l'année précédente. La recette ? "Nous avons investi entre 15 et 20% de notre chiffre d'affaires, souligne Emile Véron, ce qui est considérable". Encore faut-il que l'investissement soit judicieux. Or, cette fois-ci, il semble qu'une nouvelle auto miniature ait trouvé le bon créneau. Elle est en métal comme d'habitude, mais elle sonne et clignote comme un camion de pompier ou un car de police lorsqu'on appuie sur le capot. La petite merveille, dont le prix ne dépasse pas 25 francs, s'appelle "Sonic Flasher" o En 1989, Majorette en a vendu 10 millions, dont 5 millions aux USA. Cette "locomotive" tire à elle seule plus de 20% du chiffre de la société. Et, de fait, sa réussite illustre le bien-fondé du "recentrage" évoqué par le pdg. "Il faut retrouver notre spécificité et à partir de là, créer la nouveauté, en évitant l'écueil de la fanfreluche". D'ailleurs, il reconnait que les tentatives de diversification des années passées n'avaient pas été très fructueuses. La "Micro" (une mini "Sonic"), le produit-phare de 1990, ne quittera pas cette belle route bien droite tracée par Emile Véron : un jouet miniature et dur comme fer, donc classique, avec une petite particularité fantaisie. Mais, ce retour à la spécialisation s'accompagne, et c'est logique, d'un découplage des appétits exportateurs. "Le jouet est fait pour être international car à cet âge-là, tous les enfants ont le même comportement". Donc, la stratégie s'impose : "On choisit un créneau de plus en plus étroit et l'on devient le fournisseur du monde entier". En 1989, 70% du chiffre d'affaires ont été réalisés à l'exportation, les filiales export progressent mieux que la maison-mère, et plus particulièrement la filiale de distribution américaine qui réalise près de 150 millions de francs de vente. La clef du succès, c'est la délocalisation. Déjà, la société avait amorcé la pompe par la construction d'une usine à Bangkok. Cette année, elle s'est installée au Portugal et elle envisage sérieusement de construire au Brésil. Avec de belles perspectives de croissance. Emile Véron qui sait qu'il ne pourra réaliser la même progression qu'en 1989 préfère toutefois annoncer un 10% prudent pour 1990. Il émet les mêmes réserves sur l'action Majorette, tout en prévoyant pour cette année un triplement des bénéfices. Chat échaudé... Source : "Majorette passe la cinquième" / F.C. in Lyon Figaro (cahier saumon), 30 décembre 1989, p.14.
note à l'exemplaire Négatif(s) sous la cote : FIGRP01452.
note bibliographique Wikipédia. [En ligne] : https://fr.wikipedia.org/wiki/Émile_Véron (consulté le 14-03-2023).

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